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La société d’hôtellerie ACCOR s’est vue sanctionnée d’une amende de 600 000 euros par suite de plusieurs manquements à la réglementation concernant ses pratiques en matière de prospection commerciale.

Il est reproché à la société :

  • d’avoir automatiquement abonné ses clients à sa newsletter sans préalablement recueillir leur consentement,
  • de ne pas avoir suffisamment permis aux personnes concernées d’exercer leurs droits d’accès et d’opposition,
  • de ne pas avoir mis en œuvre l’obligation d’assurer la sécurité imposée par le RGPD en permettait l’utilisation de mots de passe insuffisamment robustes et en invitant une personne à transmettre sa pièce d’identité par courriel, sans que les données en cause ne soient chiffrées.

Une sanction réellement dissuasive ?

Il est à noter que la CNIL a réexaminé le montant de l’amende à la suite d’une demande du Comité européen de la protection des données ( )  afin que celle-ci soit plus dissuasive, dans un contexte où la société TOTAL ENERGIES[1] a reçu une amende d’un million d’euros pour des manquements similaires, moins de deux mois auparavant.

Pour en savoir plus :

Article de la CNIL :

Prospection commerciale et droits des personnes : sanction de 600 000 euros à l’encontre d’ACCOR, CNIL, 17 août 2022

La délibération :

Délibération de la formation restreinte n° SAN-2022-017 du 3 août 2022 concernant la société ACCOR SA, CNIL, 19 août 2022

La sanction de TOTALENERGIES :

Prospection commerciale et droits des personnes : sanction de 1 million d’euros à l’encontre de TOTAL ENERGIES, CNIL, 30 juin 2022

Pour aller plus loin :

La prospection commerciale par courrier électronique, CNIL, 26 janvier 2022

[1] « Total Energies sanctionnée pour le non-respect des obligations relatives à la prospection commerciale », rédigé par Alyssa Bettaieb le 19 juillet 2022

Auteur Nicolas Samarcq

Nicolas Samarcq : fondateur du cabinet Lexagone et de la solution DPM (Data Privacy Manager). Précurseur dans le domaine réglementaire de la protection des données, Lexagone est l’un des premiers cabinets de conseil à proposer un logiciel permettant de tenir le registre des activités de traitement pour piloter sa mise en conformité. La force de Lexagone repose sur ses services de DPO externe et ses accompagnements spécifiques pour des projets innovants ou complexes (IA en santé, AIPD pour les dispositifs e-santé, ….). Nicolas est également administrateur de l’AFCDP Association Française des Correspondants à la protection des Données à caractère Personnel.

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